Le bisontin Étienne Rochefort compte parmi les chorégraphes hip-hop de création contemporaine, qui ne sont pas légion dans la Grande Région. Quant à Vestiges # 1, il s’agit d’un solo composé pour un autre interprète que lui-même, ce qui n’est pas si courant dans la danse en général, dans le hip-hop encore moins. Cette brève pièce travaille, précisément, sur les qualités spécifiques du danseur Marino Vanna. Si son geste connaît la syncope, s’il ne boude pas la virtuosité, il se développe tout en épure, dans une relation de grande proximité avec les spectateurs. Cette atmosphère peu courante dans le hip-hop se double d’un accompagnement musical sur vibraphone, joué sur le plateau, tout en modulations délicates. C’est bien du break, mais comme nourri ailleurs.

En présence d’un musicien, ce travail chorégraphique explore le corps des danseurs : il creuse, épure et dépoussière le mouvement de tous ses parasites afin de révéler l’animalité qui sommeille en chacun de nous.