Je est un autre. Le solo de danse n’est pas une expérience sèche de la solitude. On danse avec l’espace pour partenaire. On danse avec son autre soi. On danse en passant derrière le miroir. On danse avec l’altérité, ce qui nous a fait, et la diversité qui nous habite. Le solo Mon homonyme est la première pièce que signe le danseur burkinabé Luc Sanou. Lequel exprime comment « entre choix, pièges, contraintes et contexte, c’est un tiraillement constant plutôt qu’une traversée tranquille qui rythme le pas de celui qui suit son propre chemin ». Le sien s’est développé à Ouagadougou. Cette ville d’Afrique a connu un extraordinaire développement des formes contempo¬raines. Là se trouve l’école de la grande Irène Tassembedo, où Luc Sanou s’est formé, avant d’y enseigner. Un solo de danse n’est pas synonyme de solitude ? La musique d’Issouf Dembele est aussi pré¬sente sur scène, portant le flot des sensations du monde.