On a tout à fait raison de penser « magicien » quand on pense au chorégraphe Philippe Decouflé. On a tout à fait raison de penser « bande dessinée » quand on pense à l’art de Philippe Decouflé. Sans oublier le cirque. Ou la comédie musicale. Ce chorégraphe aura fait merveille dans l’écrin des cabarets, comme sur l’arène télévisée mondiale des cérémonies Olympiques. Mais enfin, le format court lui sied à merveille. Son titre l’indique : les Nouvelles pièces courtes se feuillètent en déclinant les fantaisies de l’éclectisme, la vivacité du croquis, l’impact visuel des effets. L’artiste assume son choix de divertir, faire rêver. Émerveiller. Tout simplement. Tout simplement, et tout autant qu’il y faut un talent épatant, du dé¬ploiement scénique. Et de ses illusions. C’est une affaire de troupe : formidable collection de sept tempéraments forts en gueule, divers en silhouettes, brillants en présence. Ils et elles sont danseurs. Mais aussi acrobates. Mais parfois musiciens. Et encore mimes. Et comédiens. Souvent leurs corps s’emboîtent, font mine de se démultiplier. Toute la scène est lanterne magique, fondue dans les créations d’images animées. Les costumes font un vestiaire riche, coloré, malicieux. Impossible de s’ennuyer devant cette sarabande de miniatures, magnifiquement relevées. On y décèle aussi, tout en finesse, un délicieux parfum de tendre délicatesse.
