La force du répertoire. L’éclat du renouvellement. Le Ballet de Lorraine découle d’un demi-siècle de danse à Nancy. Forte de vingt-six danseurs, cette formation entretient un précieux répertoire de pièces majeures du siècle passé, et ne cesse d’en créer de nouvelles. À Nancy, ses idées déménagent, pour que le ballet vive à fond dans son époque. Jacobsson a beaucoup dansé pour Twyla Tharp, dans le New York des années 90. Cette américaine surgie des avant-gardes a forgé un style qui n’est qu’à elle, aussi ambitieux que décomplexé, voire joyeux. Sa pièce In the Upper Room réunit treize danseurs sur l’inoubliable musique de Philipp Glass. C’est un chef d’œuvre du XXe siècle.
Toujours de Twyla Tharp, le trio The Fugue est un brillant précis de composition, calé sur les structures de L’offrande musicale de Bach. Mais, idée géniale, cela se lit d’autant mieux que la musique entendue est celle des pas des danseurs. Sounddance fera briller la soirée : éclatante sur la musique de David Tudor, dans un décor propice à l’étourdissement, cette pièce de 1975 figure parmi les plus connues de Merce Cunningham. On fête en 2019 le centenaire de la naissance de ce génie absolu. Thomas Caley, autre figure clé du Ballet de Lorraine, fut l’un de ses interprètes new yorkais les plus en vue.