Leïla Ka rebat les cartes de la féminité au son de la techno et de la chanson d’amour.
Cinq femmes. Quarante robes. Une pièce coup de poing. Telle est Maldonne, une chorégraphie où les femmes envoient valser leur quotidien, sur une playlist à donner le vertige, qui rythme les plaisirs et les jours, de Lara Fabian à la techno de Mathame, de Leonard Cohen à Vivaldi. Maldonne, qui signifie des cartes mal distribuées, interroge la vie de ces femmes que le destin n’a pas favorisé. Tensions, désirs, accélérations, répétitions, scandent une danse puissante, haletante, parfois même à bout de souffle. Mais époustouflante. Autant de robes, autant de tâches, autant de moments à fleur de peau, autant de luttes pour leur existence, dans une gestuelle où la fureur côtoie la poésie la plus intimiste. La gestuelle, ciselée métamorphose les corps. Le mouvement, fiévreux, coléreux, exubérant se fait tendre ou enfantin, tandis que se libèrent sous nos yeux ces femmes aux identités multiples.