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théâtre

La Nuit juste avant les forêts

Bernard-Marie Koltès / Matthieu Cruciani

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Dans le cadre du focus Koltès

Un homme, sans réelle identité, en rencontre un autre, sous la pluie, et lui demande une chambre pour une partie de la nuit. Sa parole ne connaît pas de répit, ne laisse pas de place au silence. L’homme parle d'une rencontre avec des racistes, d’une nuit d’amour avec un personnage connu sous le nom de « Mama », du suicide d’une prostituée, d’une agression dans le métro. Les mots jaillissent de lui comme un trop plein, un poème suspendu entre vie et mort.

En montant La Nuit juste avant les forêts, Matthieu Cruciani restitue l’urgence du texte de Bernard-Marie Koltès. Dans un noir lumineux inspiré de la peinture de Soulages, Jean-Christophe Folly parle comme s’il improvisait d’une traite ce chant rageur et tendre, habité et puissant où la solitude déborde au cœur d’une nuit hantée dans le chaos du monde. Un époustouflant jeu d’acteur dans une mise en scène saisissante de vérité.

La presse en parle

« Matthieu Cruciani s’emploie à livrer un spectacle qui ne tombe ni dans l’écueil de la psychologisation, ni dans celui du misérabilisme. Son personnage se bat, il reste droit, il est encore un homme. (...) La scénographie est très soignée, vraiment impressionnante. Elle a le caractère monumental d’une cathédrale, en même temps qu’elle nous pose immédiatement dans l’environnement de béton le plus ingrat, le plus laid, le plus stérile qui soit. Au milieu de cela, Jean-Christophe Folly boxe avec les mots. (...) L’intensité de son jeu prend aux tripes, mais c’est sa capacité à faire sentir ou deviner les failles terribles du personnage qui sont émouvantes. C’est une partition très difficile qu’il négocie là, avec beaucoup d’énergie et de finesse. » Mathieu Dochtermann – Toute la culture

« Dirigé avec beaucoup de précision et de finesse par Matthieu Cruciani et pris dans l’écrin noir scénographié par Nicolas Marie, le comédien nous entraîne dans le tréfonds de son âme, au cœur de ses pensées. C’est vertigineux, troublant, abyssal. » Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – L’œil d’Olivier

« Une justesse à couper le souffle, accentuée par une mise en scène, un décor, une bande originale et un éclairage sur mesure. » Dom Poirier – DNA L’Alsace

« Jean-Christophe Folly aborde le soliloque avec une remarquable aisance, une force vive et drue, une exaltation fonceuse et fiévreuse, un engagement total. (…) Et s’il se révèle être un acteur koltésien évident, c’est qu’il est aussi soutenu par la hauteur de vue et la sensibilité de la mise en scène que signe Matthieu Cruciani, et par l’éloquence de tout l’univers visuel et sonore qui l’accompagne. » Christophe Candoni – Sceneweb

« Matthieu Cruciani et Jean-Christophe Folly composent une Nuit juste avant les forêts sombrement lumineuse, nous laissant abasourdi face aux gouffres de l’âme. » Thomas Flagel – Theatre(s)