Constat brutal mais réaliste : parce qu’il descend de l’animal – et ce n’est pas flatteur pour l’animal... – l’homme est un prédateur brutal qui reproduit le pire et l’améliore avec une persévérance fascinante. Schopenhauer, Houellebecq, Cioran..., nombreux sont les observateurs à s’être penchés sur le côté obscur de l’espèce. Un nihilisme philosophique et littéraire s’est durablement installé sur les rayons de nos bibliothèques, achevant de rendre nos frères et sœurs humains à tout le moins anxieux... Le plus étonnant, c’est que sur un terreau aussi sombre, une telle verve et un tel humour soient parvenus à prospérer. C’est ce que Anne Cuisenier et Géraldine Pochon s’emploient à démontrer, le rire du public étant la preuve indiscutable de la démonstration. « Comment est-il encore possible de vivre dès lors que l’on est convaincu que tout est perdu d’avance ? ». Pour résoudre l’épi-neuse question, nos deux conférencières dubitatives s’appuieront sur les mots de l’impertinent Benoît Lambert : des avancées fondamentales de l’éthologie et de l’anthropologie aux tracas les plus quotidiens. L’outil est là : un casse-noix drolatique capable d’ouvrir les fruits les plus résistants... à la manière de ces animaux qui ont tant à nous apprendre.
« Faut-il désespérer de l’espèce humaine ? Est-il bien raisonnable de vouloir changer le monde ? Réponse documentée et stimulante par Benoît Lambert et un talentueux duo de comédiennes. » La Terrasse