L’errance nocturne de femmes et d’hommes qui arrivent à un moment clef de leur vie où tout peut se jouer, où tout peut vriller…
Olivia Corsini adapte des nouvelles de Raymond Carver qui décrivaient l’Amérique des années 70/80 en témoignant des dérèglements d’humeurs et de pertes de repères de ses contemporains.
À l’image du tableau d’Hopper, Nighthawks, le décor laisse deviner la profonde solitude des personnages. Ils vivent dans leur monde fait d’objets, de lits, de téléphones, de bouteilles, telles des figurines qui restent dans des intérieurs isolés. Sans connexion entre eux, femmes et hommes voient leurs destins leur échapper, le sol se dérober sous leurs pieds sans avoir pu l’anticiper et leurs vies se diluer dans un quotidien aliénant.
Preuve que la vague de spleen engendrée par notre société matérialiste et déshumanisanteest aussi le reflet du XXIème siècle. À la limite entre le réel et le magique, ces êtres sont touchants malgré leur manque de morale, d’élégance et de raison. Des histoires vertigineuses d’ellipses, de mystères et d’irrésolus.