Les plumes trop pressées l’ont comparée à Diana Krall parce qu’elle était blonde, belle, qu’elle jouait du piano et qu’elle chantait son amour pour le jazz et Paris. Mais il y a chez la chan¬teuse et pianiste australienne, Sarah McKenzie, formée à la presti¬gieuse école de musique de Berklee à Boston, moins de sucre et beaucoup plus d’espièglerie. Il faudrait plutôt regarder du côté des Shirley Horn, des Blossom Dearie (ou des Nat King Cole pour les messieurs, un modèle qu’elle cite volontiers), pour se faire une idée plus juste de cette pépite que le producteur de Norah Jones et Lizz Wright a rapidement pris sous son aile protectrice et attentive. Son dernier album, Paris in the Rain, déclaration d’amour à Pa¬ris, s’effeuille comme un carnet de voyage où se côtoient passion amoureuse, tristesse brésilienne, fantaisie ou indémodable sensualité. Grands standards, certes, réorchestrés par Sarah McKenzie, mais aussi nombre de composi¬tions originales qui signent la personnalité et les promesses à venir d’une compositrice qui sait s’entourer.
« Tout est maîtrisé, chic, dansant, glamour… Impeccable et éternel. » L’Alsace