Ce solo, créé en 2004, est devenu emblématique du travail de Brahim Bouchelaghem, jusqu’à donner son nom à la compagnie. Travaillant sur un projet à Alger, Brahim Bouchelaghem saisit l’occasion pour retrouver la tombe de son père. L’histoire familiale resurgit alors du passé... l’arrivée de son père dans le Nord de la France, employé dans une usine de textile, mort en Algérie alors que Brahim n’a pas neuf ans. Zahrbat, celui qui ne tient pas en place était son surnom. Ce père va de table en table, cartes en main, guidé par la passion du jeu. Brahim, lui, a la passion de la danse. L’excitation et le courage le poussent à aller de salle en salle s’exposer aux lumières de la scène. Le temps d’une danse, entre pique, trèfle, coeur et carreau, la vie de ce père est racontée par le fils devenu danseur. Son hip-hop souple, rebondissant, sans appuyer sur ses prouesses techniques, devient l’outil naturel d’une pensée en mouvement. Et un vibrant hommage à ce père disparu.