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théâtre

Il n'y a pas de Ajar

Delphine Horvilleur / Johanna Nizard / Arnaud Aldigé

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Dès 12 ans

Mais qui est ce personnage soi-disant né d’un père qui a bluffé le monde ?


Conteuse et rabbin, Delphine Horvilleur, signe un monologue sur le fils imaginaire de l’écrivain Romain Gary et d’Émile Ajar, lui-même double fictif du premier. Elle donne vie à Abraham Ajar, rejeton inventé sans paternité, ni identité, qui s’exprime depuis sa cave, « son  trou juif ». Dans ce lieu misérable et merveilleux à la fois, l'enfant raconte son existence, crée des personnages, fait renaître sa mère vivante dans les pages de Gary. Il digresse, soliloque et divague avec une obsession : qui peut-il être quand on est le fils d'un pseudo ?

Admiratrice de Gary et de ses chausse-trappes, l’autrice manipule l’humour juif avec un raffinement rageur tout en creusant l'illusion des certitudes. Seule en scèneJohanna Nizard incarne cet être indéfinissable qui désamorce les tensions identitaires dans un monde et un temps qui les exacerbent toutes. Un tour de passe-passe absurde et réjouissant !

La presse en parle

Voila un seul en scène exceptionnel. Et inoubliable. Jean-Luc Porquet - Le Canard enchaîné

Johanna Nizard restitue brillamment l’exploration entre essai et fiction de Delphine Horvilleur sur les ravages de l’obsession identitaire. Hugues Le Tanneu - Transfuge

Mi-homme, mi-femme, mi-humaine, mi-créature, mi-inquiétante, mi-attachante, la comédienne Johanna Nizard se révèle assez subjuguante, presque magnétique, dans ce rôle à l’étrangeté certaine, où l’image et l’identité sont fluctuantes, mouvantes, littéraires en diable. Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

Au final, Romain Gary, Delphine Horvilleur et Johanna Nizard nous ont joué un joli tour de magie, celui, comme elle le dit, de « polluer toutes les identités ». Et si tu n'existais pas ? Christophe Airaud – France Télévision – rédaction culture