Dans un atelier, des marionnettistes s’affairent au-dessus d’établis pour fabriquer des Pinocchios en métamorphosant des enfants en pantins. Peints au pistolet à compresseur, puis habillés à l’identique, cette uniformisation des corps vivants inertes, animés et inanimés, dont les yeux sont fermés, provoque un sentiment étrange.

Puis, par le biais des manipulations, les Pinocchios entrent dans un état qui modifie leur rapport aux corps et évoquent une forme de transe. L’instinct de vie se réempare d’eux de manière assez crue, brusque, pure et sauvage faisant songer à une naissance.

Alice Laloy et ses 22 jeunes interprètes signent une performance poétique troublante, et fascinante. Stupéfiant !