Une plongée troublante entre fiction, réalité et ironie dans le monde du travail.
Est-ce que le travail est au centre de notre vie ? Avec un humour grinçant, l’autrice Sarah Berthiaume s’intéresse à l’objectivation des corps par le néolibéralisme. Confrontant liberté et aliénation, Nyotaimori (ancien rituel japonais consistant à manger des sushis sur le corps d’une femme) nous entraine dans la spirale surréaliste de Maude, une pigiste épuisée par l’injonction de réussite et l’absence de limite avec sa vie personnelle. Du réalisme le plus simple à l'absurde total, la pièce fait voyager de Montréal au Japon et du Texas à l'Inde, à la rencontre d’une galerie de personnages qui, comme Maude, partagent la même aliénation et la même soumission au capitalisme sauvage.
Portés par les rythmes électro-pop joués en direct, les comédiens plongent avec énergie dans un conte qui interroge ce système transformant les humains en machines et les femmes en objets. De situations parfois loufoques aux vérités mordantes, se croisent subtilement le réel et l’imaginaire.