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théâtre

Sainte dans l'incendie

Laurent Fréchuret

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Sainte dans l’incendie est l’histoire d’une rencontre rare, celle d’une comédienne et d’un texte. C’est tout d’abord pour Laurence Vielle qu’il faut venir, pour ce corps d’actrice capable de se laisser traverser par le poème de Laurent Fréchuret comme par une flèche, capable d’accueillir en elle une voix venant de plus loin qu’elle, une voix qui n’est pas la sienne et qui finira par la jeter dans les flammes du bûcher. Car c’est de Jeanne qu’il s’agit. Non pas la statue idolâtre et trop dorée d’une vierge guerrière mais une Jeanne paysanne, celle de Domremy, une Jeanne sœur de la Mouchette de Bernanos, intime et proche, fiévreuse et poétique. Ce poème dramatique que le metteur en scène et auteur Laurent Fréchuret a porté quinze ans durant, qui réinvente la légende, n’était pas initialement destiné à Laurence Vielle, mais l’on peine à imaginer qu’il puisse désormais être interprété par une autre comédienne : « Mains feux follets, jambes volantes, les pieds dans des galoches d’homme, bonnes joues rondes, les yeux plantés dans les nôtres ». Le théâtre peut être cela lorsqu’il est porté à son plus haut niveau d’interprétation. Une comédienne, un texte, une scène, et il n’en faut pas plus pour parfaire un bonheur.

 

« Une voix, un regard, une présence, une intelligence du récit et par-delà le personnage : on est saisi. Tout ce qu’elle offre subjugue. On ne perd pas un mot, un soupir. Une heure durant, on l’écoute fasciné. » Le Figaro