Mickaël Le Mer développe une danse fulgurante qui prend appui sur l’énergie propre au vocabulaire hip-hop tout en affirmant une sensibilité poétique, une sensualité, une fluidité qui renouvellent le genre. Crossover, qui signifie à la fois croisement, mixage ou métissage, n’a pas de strict équivalent dans la langue française. Poursuivant son travail sur l’espace entrepris avec Rouge, Mickaël Le Mer dessine de multiples trajectoires en constantes mutations dans cette nouvelle création. Sa chorégraphie s’incarne dans le corps des danseurs qui se croisent et s’entremêlent, créant une nouvelle aire de jeu. Le propos de cette pièce s’attache aussi à tisser le lien entre interprètes et spectateurs en invitant ces derniers à s’aventurer dans l’intimité des danseurs. Ils raconteront des instants de vie, des rencontres qui les ont marqués. Dans le dernier tableau, une quinzaine de spectateurs, ayant travaillé préalablement avec la compagnie, seront invités sur le plateau. L’idée étant de rompre la distinction entre les uns et les autres, en leur offrant la possibilité d’intervertir leurs places.